Le temps passe, même en Finlande

Terve !

C’est que je viens de me rendre compte que je n’ai plus rien écrit depuis mon premier et dernier texte publié le 17 mars dernier. Je venais à peine d’arriver. Maintenant on est en juillet et j’ai déjà bien entamé mon cinquième mois en Finlande. Le temps passe à une vitesse vertigineuse ! Je n’ai pas le temps de m’ennuyer avec toute les activités qu’il m’est possible de faire dans le cadre de mon SVE, sans parler de l’apprentissage de la langue qui demande du temps et puis quand il n’y a rien à faire, il y a sauna.

J’ai vaguement entendu parler d’un truc qu’on appelle « le mal du pays ».Mais qu’est ce que c’est ? En tout cas c’était pas dans ma valise. Je me suis intégré à une vitesse qui n’a pas finis de surprendre les finlandais. Je me suis parfaitement fait aux us et coutumes du pays, même les plus étranges. Parlons en un peu, juste pour le plaisir.
Éviter le contacte physique avec les finlandais qui sont de grands timides et des solitaires. Une bise ? Ô grand jamais ! Risquez y vous et vous aurez une réaction pour le moins surprenante. La poignée de main c’est faisable mais c’est souvent mieux sans. On évite aussi de regarder les inconnu(e)s dans les yeux, ca leur semble un poil agressif... C’est que ça doit vous paraître assez froid mais une fois que vous avez tissé des liens avec les finlandais, les grandes accolades chaleureuses ne manquent pas ! Niveau bouffe... ici on mange pour se nourrir et ce qu’on mange n’est ni bon, ni mauvais, ça n’a juste aucun goût. Alors à la cantine ou au buffet on fait comme eux, on met absolument tout sur la même assiette. On ne prends pas vraiment le temps de faire la différence entre entrée ou repas, de la nourriture c’est de la nourriture. Quand t’as finis de manger tu dis merci, même quand t’es tout seul à table, car on ne sait jamais, quelqu’un pourrait t’entendre. On évite de refuser une bière ou un tour au sauna (même si on vous dit que si fouetter avec des branches de bouleau vous fera le plus grand bien...). Ils ne le prendront pas mal mais vous raterez les moments les plus intéressants pour vraiment faire connaissance avec le finlandais qui n’est pas nécessairement de nature très bavarde, sauf quand il a bu ou dans un sauna. Je pourrais en énoncer bien d’autres, car c’est toute ces petites choses qu’il est bon d’observer et d’appréhender qui font de l’intégration un jeu intéressant, et au quel il est nécessaire et plutôt amusant de se prêter jour après jour.

Je bosse toujours pour Radio Valo avec mes handicapés et j’y prends toujours autant mon pied ! Les handicapés mentaux avec qui je bosse sont assez incroyables, entre fortes personnalités et talents indéniables, ils me surprennent toujours, semaine après semaine, mois après mois. Je pourrais passer ma vie avec eux que je ne m’en lasserais pas. Etant donné que je suis libre de faire ce que j’ai envie avec eux, on s’amuse bien ! Quand on ne fait pas des émissions de radio, on fait de la musique totalement barrée. Pour l’instant je produis deux émissions chaque semaine, l’une visant à développer les relations internationales de Radio Valo et l’autre dans laquelle je fais écouter de la musique « inhabituelle » ou « expérimentale » à des handicapés mentaux. Et quand je ne travaille pas sur mes émissions, je travaille directement ou indirectement sur d’autres. Il y a toujours besoin d’un petit coup de main quand il s’agit d’interviewer une rock star ou un ministre. Bah oui, quand je dis que mon groupe d’handicapés est incroyable, ça n’est certainement pas des paroles en l’air. Nombreuses sont les célébrités du pays à passer par notre petite radio tant elle gagne en renommée. Je ne suis pas peu fier de participer à tout ça et d’avoir hérité du meilleur projet SVE qu’il est possible d’avoir. Cette année va être trop courte, beaucoup trop courte.

Bon, c’est pas tout ça mais ici c’est l’été et je suis en vacances. Après avoir profité un peu de la campagne finlandaise et ses millions de moustiques, il est temps d’apprécier l’été façon Helsinki en se trimballant son petit pack de bière sur les plages et dans les parcs. Parce que oui, quand il fait soleil, il est tout à fait normal ici de se promener une cannette à la main en pleine ville !

Hop, comme on dit par ici,
Moi moi !
A la revoyure.

Jocelyn.